Bilan des écoutes CAMEL

Les coups de coeur

- Dust and dreams > 5
- Harbour of tears > 5
- The snow goose > 5
- A live record (live) > 5

Excellents albums

- Mirage > 4.60
- Moonmadness > 4.57
- A nod and a wink > 4.57
- Rajaz > 4.5
- Never let go (live) > 4.5
- Camel 1° album > 4.42

Très Bon

- Rain dances > 4

Plus inégaux mais indispensables car ils contiennent tous des pépites

- I can see your house... > 3.75
- Breathless > 3.55
- Nude >3.46
- Stationary traveller > 3.1

Très médiocre

- The single factor > 2.5



 

68. CAMEL The single factor (1982) > 2.5

1. No Easy Answer (2:55) > 2
2. You Are the One (5:20) > 1
3. Heroes (4:47) > 3
4. Selva (3:30) > 4
5. Lullabye (0:55) > 1
6. Sasquatch (4:40) > 3
7. Manic (4:24) > 1
8. Camelogue (3:41) > 3
9. Today's Goodbye (4:04) > 2
10. A Heart Desire / End Peace (4:00) > 4

C'est le seul album que je n'ai pas et je l'ai donc écouté sur deezer pour être complet sur Camel.
C'est vraiment l'album à éviter.
Le chant est très mauvais notamment sur You are the one avec un refrain digne de Ringo (celui de Sheila).
De la mauvaise pop, de la bouillie de chat sur Manic...
Heureusement, la bête bouge encore et le chameau sort la tête de l'eau sur Selva et End Peace.

66. CAMEL Harbour of tears ( 1996)    > 5 ♥

ENCORE UN CHEF D'OEUVRE 
Où la mélodie se met au service de l'émotion...

Considérons qu'il s'agit d'une seule suite pour noter 5 l'ensemble

1. Irish Air (0:57) (chant traditionnel irlandais ; voix féminine a cappella)
2. Irish Air (instrumental Reprise) (1:57) (... repris à la flûte puis à la guitare)
3. Harbour Of Tears (3:13) (Beau chant mélancolique soutenu au violoncelle (claviers) puis flûte celtisante et guitare magique)
4. Cobh (0:51) (intermède symphonique à la manière du "Matin" de Grieg)
5. Send Home The Slates (4:23) (chanté, guitare camelienne)
6. Under The Moon (1:16) (instrumental, guitare gilmourienne)
7. Watching The Bobbins (7:14) ( Voix à la Knopfler, guitare gilmourienne, titre très floydien renforcé par un rythme floydien prononcé)
8. Generations (1:02) (Intermède symphonique)
9. Eyes Of Ireland (3:09) (Folk-song)
10. Running From Paradise (5:21) (Instru celtisant tour à tour majestueux, dansant ou mystérieux)
11. End Of The Day (2:29) (Encore un très beau titre)
12. Coming Of Age (7:22) (Instrumental optimiste, guitare camelienne et claviers à la Supertramp)
13. The Hour Candle (A Song For My Father (23:00) (Belle partie de guitare pour finir et près de 20 mn de bruit de vagues : Latimer dit que ç'est pour permettre un moment de réflexion)

Les albums concept des années 90's sont des chefs d'oeuvre.
A la suite de la mort de son père, Latimer s'intéresse à ses racines et retrouve ses racines irlandaises.

Harbour of tears, c'est Cobh, le port d'où partaient les Irlandais qui émigraient à la recherche d'une vie meilleure.
D'aucuns disent l'album triste et mélancolique. Certes, mais je le trouve plutôt baigné d'une certaine nostalgie heureuse. Il s'agit d'un état que j'aime beaucoup dans la musique, qui n'est pas rétrograde ni passéiste mais qui optimise les moments agréables du passé.
Une des chansons dit d'ailleurs :
So carry your past
in the rooms of tour heart
and you'll never he empty
of love when you part
Une nouvelle fois, les émotions sont parfaitement rendues par la musique de Camel.
La guitare magique de Latimer est maîtresse du jeu, se faisant tour à tour "camelienne" pour l'optimisme ou gilmourienne, plus bluesy pour la mélancolie et le déchirement. Ajoutez les arrangements symphoniques (aux claviers) de toute beauté et une touche celtique qui parle toujours à ma mémoire profonde (Je ne vous ai jamais dit que je fus un Ambien vivant vers -52 à Areverno dans la profonde forêt de Vicogne ?) et vous avez un album sublime.

64. CAMEL Dust and dreams (1991) > 5 ♥

ATTENTION CHEF D'OEUVRE

Dust and dreams n'est pas loin de détrôner Meddle au sommet de mes coups de coeur, c'est dire !!

Pour l'ensemble qui finalement n'est qu'un seul titre > 5

1. Dust Bowl (1:54) (Intro à la flûte du titre 2)
2. Go West (3:42) chanté ( beau comme un départ empreint d'une nostalgie sereine, d'abord triste puis pleine d'espoir)
3. Dusted Out (1:35)
4. Mother Road (4:15) chanté ( ... et la guitare apparaît  pour un titre rock-blusey très floydien où même la voix fait penser à Gilmour)
5. Needles (2:34)
6. Rose of Sharon (4:48) chanté ( encore un titre où la guitare se fait gilmourienne)
7. Milk n' Honey (3:30) (superbe instru comme le regard résigné mais déterminé des héros de western)
8. End Of The Line (6:52) chanté ( nouveau rock-bluesy avec une voix à la Springsteen)
9. Storm Clouds (2:06) (inquiétude et déchirement)
10. Cotton Camp (2:55) (guitare camelienne classique)
11. Broken Banks (0:34) (court moment d'espoir)
12. Sheet Rain (2:14) (magnifiques arrangements symphoniques )
13. Whispers (0:52) (idem avec hautbois)
14. Little Rivers And Little Rose (1:56)
15. Hopeless Anger (4:57) ( Titre violent inhabituel chez Camel)
16. Whispers in the Rain (2:54) (fin épique nostalgique avec de l'espoir mais.... )


Album concept basé sur "Les raisins de la colère" de Steinbeck.
Le meilleur Camel assurément !
L'épopée des fermiers américains ruinés par la crise de 1929 et la misère de l'homme par l'homme est admirablement rendu ici par la musique de Camel.
L'album est superbement construit avec un équilibre parfait entre les titres chantés (guitare et chant bluesy) et les instrumentaux de toute beauté avec leurs arrangements symphoniques (flûte, hautbois, cor anglais et cordes aux claviers) qui nous plongent dans la tristesse et la nostalgie mais aussi dans l'espoir, la force morale et la détermination des opprimés.

62. CAMEL Nude (1981) > 3.46

1. City Life (4:41) > 3
2. Nude (0:23)
3. Drafted (4:13) > 5
4. Docks (3:50) > 4
5. Beached (3:32) > 4
6. Landscapes (2:39) > 4
7. Changing Places (4:10) > 4
8. Pomp & Circumstance (2:05) > 3
9. Please Come Home (1:13) > 2
10. Reflections (2:39) > 4
11. Captured (3:12) > 2
12. The Homecoming (2:48) > 2
13. Lies (4:58) > 5
The Last Farewell:
14. The Birthday Cake (0:30)
15. Nude's Return (3:41) > 2

Musicalement, l'album est bon mais sans faire partie des meilleurs Camel et peu de titres pris individuellement sont des "must".
Il s'agit d'un album concept évoquant l'aventure d'un soldat japonais qui a été abandonné sur une île pendant 29 ans suite à la 2° guerre mondiale et ne savait pas que la guerre était terminée. A ce titre, l'album est particulièrement réussi si on l'écoute en s'attachant au propos.
La musique se veut descriptive, figurative et évocatrice et sur ce point, c'est très réussi.
City life, c'est la vie de Nude (Nom du japonais) avant la guerre. Puis, c'est la conscription avec Drafted (qui commence avec une belle partie au violoncelle et se développe comme un Camel classique) et le débarquement sur l'île avec 2 titres plus pêchus et torturés (Docks et Beached).
La partie centrale illustre la vie de notre Robinson sur son île et propose de petites merveilles de musique calme et sereine (Landscapes et Reflection) et un instru "tribal" assez réussi (Changing places).
Puis le propos s'agite à nouveau pour le retour à la vie actuelle et on arrive au plus beau morceau (Lies) où latimer nous gratifie de belles parties de guitares très gilmouriennes.

La vraie histoire de Hiro Onoda

La musique est tellement expressive qu'elle pourrait être la BO d'un film.

Je ne sais pas si cette robinsonnade a fait l'objet d'un livre ou d'un film : si vous avez des infos, je suis preneur.