66. CAMEL Harbour of tears ( 1996) > 5 ♥
ENCORE UN CHEF D'OEUVRE
Où la mélodie se met au service de l'émotion...
Considérons qu'il s'agit d'une seule suite pour noter 5 l'ensemble
1. Irish Air (0:57) (chant traditionnel irlandais ; voix féminine a cappella)
2. Irish Air (instrumental Reprise) (1:57) (... repris à la flûte puis à la guitare)
3. Harbour Of Tears (3:13) (Beau chant mélancolique soutenu au violoncelle (claviers) puis flûte celtisante et guitare magique)
4. Cobh (0:51) (intermède symphonique à la manière du "Matin" de Grieg)
5. Send Home The Slates (4:23) (chanté, guitare camelienne)
6. Under The Moon (1:16) (instrumental, guitare gilmourienne)
7. Watching The Bobbins (7:14) ( Voix à la Knopfler, guitare gilmourienne, titre très floydien renforcé par un rythme floydien prononcé)
8. Generations (1:02) (Intermède symphonique)
9. Eyes Of Ireland (3:09) (Folk-song)
10. Running From Paradise (5:21) (Instru celtisant tour à tour majestueux, dansant ou mystérieux)
11. End Of The Day (2:29) (Encore un très beau titre)
12. Coming Of Age (7:22) (Instrumental optimiste, guitare camelienne et claviers à la Supertramp)
13. The Hour Candle (A Song For My Father (23:00) (Belle partie de guitare pour finir et près de 20 mn de bruit de vagues : Latimer dit que ç'est pour permettre un moment de réflexion)
Les albums concept des années 90's sont des chefs d'oeuvre.
A la suite de la mort de son père, Latimer s'intéresse à ses racines et retrouve ses racines irlandaises.
Harbour of tears, c'est Cobh, le port d'où partaient les Irlandais qui émigraient à la recherche d'une vie meilleure.
D'aucuns disent l'album triste et mélancolique. Certes, mais je le trouve plutôt baigné d'une certaine nostalgie heureuse. Il s'agit d'un état que j'aime beaucoup dans la musique, qui n'est pas rétrograde ni passéiste mais qui optimise les moments agréables du passé.
Une des chansons dit d'ailleurs :
So carry your past
in the rooms of tour heart
and you'll never he empty
of love when you part
Une nouvelle fois, les émotions sont parfaitement rendues par la musique de Camel.
La guitare magique de Latimer est maîtresse du jeu, se faisant tour à tour "camelienne" pour l'optimisme ou gilmourienne, plus bluesy pour la mélancolie et le déchirement. Ajoutez les arrangements symphoniques (aux claviers) de toute beauté et une touche celtique qui parle toujours à ma mémoire profonde (Je ne vous ai jamais dit que je fus un Ambien vivant vers -52 à Areverno dans la profonde forêt de Vicogne ?) et vous avez un album sublime.