1154 à 1178. ROBIN TAYLOR
Analyse de la discographie de Robin Taylor qui a produit des albums solo et des albums sous le nom de groupe Taylor's universe ou Taylor's free universe.
Robin Taylor est un multi-instrumentiste danois à la discographie abondante très orientée jazz et expérimentale à ses débuts et qui fait depuis une dizaine d'années des albums beaucoup plus progressifs en gardant toujours son influence jazz.
• Soundwall (2008) > 5 ♥
• Evidence (2013) > 5 ♥
• Artificial joy (2009) > 4.42
• Return to whatever (2009) > 4.42
• Terra nova (2007) > 4.37
• Experimental health (1998) > 4.30
• Almost perfected (2017) > 4.25
• November (2003) > 4
• Once again (2004) > 4
• Oyster's apprentice (2005) > 4
• Deutsche schule (20066 > 4
• Kind of red (2012) > 4
• Worm out (2013) > 4
Analyse rapide des albums
1992 Cloze test terror 3.60
Robin Taylor est un multi-instrumentiste anglo-danois qui a produit une trentaine d’albums sous son nom ou avec ses groupes Taylor’s universe et Taylor’s free universe. Après un essai sorti en LP en 1991 et dont il n’est pas très satisfait, Cloze test terror peut-être considéré comme son premier album.
Robin Taylor propose une musique instrumentale expérimentale qui explore toutes les sonorités et utilise moult bruitages pour créer des ambiances . Après un premier titre orientalisant, optimiste et lumineux, la suite est plus mystérieuse, voire inquiétante, avec association de nappes de claviers et de bruitages pour des ambiances space et planantes de nature oniriques. L’ensemble manque sans doute d’unité pour emporter complètement l’adhésion.
1994 Taylor’s universe 3.61
Robin Taylor forme le groupe Taylor’s universe avec Jan Marsfeldt aux laviers et Mads Hansen à la batterie. Quelques invités complètent l’ensemble notamment un saxophoniste et un trompettiste.
La démarche reste la même avec un rock prog éclectique souvent orienté jazz et expérimental. C’est un album à nouveau varié qui alterne mélodies agréables et sonorités dérangeantes et qui peut à la fois charmer et déranger, conforter ou surprendre, passer d’ambiances mystérieuses aux délires loufoques, du rétro à l’avant-garde… L’auditeur est sans cesse en éveil mais reste néanmoins sur sa faim au niveau des compositions.
1996 Pork > 3.11
Album de RIO dont la trompette est l’élément dominant sur un registre jazz. L’album est très inégal. On appréciera les associations trompette-basse notamment sur The SOS coincidence et les percussions tribales qui parsèment l’album et apportent de la chaleur à la sécheresse du propos ; on aime aussi Ghost dance avec le tamdem percus-basse excellent ou encore le très bon Hard to realize. Au niveau des réclamations, le log titre space expérimental très ennuyeux et vide et les cris inutiles ça et là…
1998 Experimental health > 4.3
Après des opus très expérimentaux et aux compositions dépouillées, voilà un premier coup de cœur avec cet album beaucoup plus progressif aux compositions plus complexes. Exit la trompette et retour en force des saxophones (alto/soprano/tenor) pour des ambiances plus chaleureuses. Un album au son plus ample et plus riche qui sait créer de belles ambiances grâce à une basse exceptionnelle au rôle essentiel ; on appréciera notamment le trio basse/batterie/sax de Milo’s dakdar ou le duo basse batterie de Therapy mais la basse est très présente dans tous les titres. On aime tout : des compos linéaires mais sur une ambiance inéluctable qui monte comme dans Kindergarten aux compos à tiroir comme Elephant kiss ( flûte/jazz à la Ponty sans le violon/reggae/boucles crimsoniennes) ou encore des compos progressant bien comme Therapy (montée sombre angoissante/cris qui marque l’acmé/retour à la sérénité/sax renouant avec la vie)
On aime tout ? Ah non… Que viennent faire là Base camp (guitare dissonnante associée à un texte déclamé) et le long Experimental health qui nous inflige des dialogues et des blancs) Aucun intérêt ces deux titres.
1999 Heart disc > 3.6
Album annoncé comme solo mais dont l’esprit, les musiciens et les instruments différent peu des albums précédents. On y trouvera des titres plus expérimentaux (1-2-3-5-11) où sur une base rythmique répétitives dans le grave, les cuivres partent dans des impros plus ou moins structurées et d’autres titres (4-6-7-8-9-10) plus accessibles, plus prog et plus mélodiques tel German Foot Blues où sur une base plus lumineuse de nappes de claviers, le saxophone donne une couleur plus chaude. On appréciera le caractère mystérieux dans Kizzer ou dans Vatican heartbeat dans lequel la trompette improvise sur des récitatifs psalmodié
2000 Edge of darkness > 1
Album insupportable et inécoutable. De la musique expérimentale brute sans mélodie, sans ambiance particulière ; une musique seulement dérangeante avec sons dissonants, stridents, grinçants, avec coups de trompette subits ou silences prolongés… Une horreur
2001 Samplicity > 2.53
Album quasi solo cette fois avec seulement quelques interventions de karsten Vogel au sax.
C’est un album lent, ambiant et new age, lent et assez ennuyeux.
2002 File under extreme (Taylor’s free universe) > 3
Album de RIO et free jazz pour amateur
2003 X Position Vol 1 > 3.50
Album compilant des titres anciens non publiés. Les 6 premiers titres sont des compositions linéaires qui développent de belles ambiances diverses, comme une ligne droite inéluctable autour de laquelle évoluent les ambiances : jazz fusion et prog sur Black County ruffle, superbe duo guitare acoustique/sax sur Hi life , plus classique sur Baroque ideas, metal sur Ether spirit.
Les deux dernières plages sont orientées expérimental et free jazz.
2003 November > 4
Album complètement solo de Robin Taylor.
La plupart des titres sont basés sur un fond de bourdon sombre en nappes de claviers autour duquel se greffe des motifs lumineux, clairsemés, improvisés ou pas, parfois surprenants et ajoutant au mystère. Ambient mystérieux ou jazz selon les plages. Par contre, la longueur de la plage de 22 mn est inutile et ne provoque que l’ennui.
2004 Once again > 4
Album plus accessible qui évite impros et expérimentations et se tourne vers un jazz plus progressif. Nappes de claviers, soli mélodiques de sax et percus inventives pour un album agréable et varié allant de la fusion de Groop au blues de Lazy B en passant par le très festif Conference at the bird mountain ou encore le superbe piano de Way back en 1985.
2005 Oyester’s apprentice > 4
On continue sur la même veine que Once again avec un jazz progressif très mélodique notamment par les interventions du sax. Nouveau titre festif avec Ghost reporters et son intéressant pont jazz à la guitare.. Pour le reste, une musique qui avance inéluctablement, parfois hypnotique, sur des bases de nappes de claviers. Time bolero basé sur un rythme de boléro à la caisse claire est le titre le plus faible car très décousu.
2005 X position Vol 2 > 1.88
Des compositions de 1985 reprises ici avec des conditions d’enregistrement meilleures.
Musique minimaliste et répétitive sans grand intérêt. L’apport de vocaux expérimentaux fantasques ajoute au rejet
2006 Certain undiscoveries > 3.66
Bel album de prog symphonique avec influences prog, jazz, heavy ou encore classique mais j’ai l’impression qu’on tourne en rond avec ce trop plein d’albums.
2006 Deutsche schule > 3.71
Ah du nouveau ! Album sympa inspiré par le Krautrock.
Hommage ou pastiche ? Un soupçon d’atmosphère légère me fait pencher pour le second…
2007 Terra Nova > 4.37
Bel album très lumineux et plein d’optimisme. Sur une base ambient new-age, le saxophone fait des merveilles et l’ensemble se déroule tel un chemin inéluctable, mais un inéluctable lumineux à l’opposé de l’inéluctable sombre d’un Univers Zero.
2008 Soundwall > 5
Taylor’s universe offre là un bel opus avec un véritable son de groupe plutôt que les superpositions de performances et d’impro qu’il nous propose dans ses albums plus expérimentaux. Les deux premiers titres sont très progressifs avec de superbes guitares mélodiques qui donnent un côté plus rock. Out of season est plus expérimental comme un chaos qui se cherche puis se met en place. La deuxième partie de l’album revient à une musique inéluctable, hypnotique et onirique avec de beaux crescendos dans Sandwich (remarquable aussi pour son solo de sax soutenu par une section rythmique du tonnerre) et Aspx. Seule réclamation, les deux breaks ratés à la fin de Tag attack et Tatally greek.
2009 Artificial joy > 4.42
Robin Taylor s’installe dans le rock progressif avec un nouvel opus de prog symphonique lumineux et enjoué comportant de très beaux soli mélodiques de saxophones, de clarinette ou de guitares. Le son est riche et chaleureux. On garde ça et là quelques passages expérimentaux et on termine avec un Fame plus proche du RIO.
2009 Return to whatever > 4.42
Très expérimental dans ses premiers albums, Robin Taylor multiplie maintenant les albums de rock progressif mélodique et sonne de plus en plus comme un groupe. On appréciera selon son humeur le très camelien Mooncake, l’hypnotique July 6th, inéluctable sur un rythme à tendance boléro et qu’on comparera avec l’Abbadon’s bolero d’ELP (avantage Taylor), le sax de Haunted yellow house, le violon jazzy de The Atlas clock, la flûte d’Earth, tour à tour classique ou rock ou encore le blues Pink Island. Que du bonheur !
2012 Kind of red > 4
Retour en force des cuivres associés aux claviers vintage de Robin Taylor pour créer des ambiances diverses et donner à chaque titre un caractère différent : enjoué (Firestone) , mélancolique (Jakriborg), torturé (Crackpot men), nostalgique (Sunday image), vif et dansant (Salon bleu), angoissant et mystérieux (Torturas) ou épique (Lost in Jakriborg)
2013 Worn out > 4
Un album plus varié avec une musique qui progresse sans cesse pour visiter le rock prog, le jazz prog, le jazz mélodique ou le free jazz ou encore le RIO et même le rock and roll. Les cuivres sont souvent la ligne mélodique posée sur des paysages quelque peu cinématographiques. Encore un bel album.
2013 Evidence > 5
Claus Bohling de Secret Oyster rejoint son compère Karsten Vogel pour un album très orienté guitare. Sur un paysage toujours inéluctable déroulé par Robin Taylor, la guitare de Claus Bohling fait des merveilles, tour à tour flamboyante ou frippienne voire proche de Hendrix, elle apporte une touche nouvelle intéressante pour renouveler la musique de Taylor’s universe
2015 From scratch > 3.28
Claus Bohling et Karsten Vogel sont toujours là mais l’album est différent, beaucoup plus sombre avec un retour aux passages expérimentaux et une structure rythmique souvent mécanique, froide et répétitive notamment sur Other meetings, Beta X ou Interrail. Seul Balcony people retrouve l’ambiance d’Evidence. Album plus varié aussi avec un Autumn river résolument space.
2017 Almost perfected > 4.25
Robin Taylor reprend ici d’anciens titres qu’il désire améliorer. Les deux premières plages sont des titres de Soundwall. Mean attack n’est pas sensiblement différent de Tag attack sinon par sa longueur mais Definitively greek est une grande réussite avec une nouvelle orchestration superbe notamment à la guitare et l’ajout de voix très réussi. Remembering Johannesburg est un très bon jazz fusion. Dark side of Alec se met en place avec une base mystérieuse planante sur laquelle vient de greffer un crescendo émotionnel avec les soli de sax et de guitare mais Robin Taylor n’a pas su terminer le titre comme il convient.