771. ANGLAGARD Viljans öga (2012) > 5 ♥
1. Ur Vilande (15:47) > 5
2. Sorgmantel (12:06) > 5
3. Snårdom (16:15) > 5
4. Längtans Klocka (13:22) > 5
Anglagard fait un retour remarqué avec Viljans öga, candidat au titre de meilleur album de rock progressif de tous les temps. Viljans öga n’est pas loin de l’excellence prog ultime en proposant quatre symphonies progressives de grande qualité : une musique exigeante avec beaucoup de musicalité, une musique inventive mais toujours très mélodique, une musique savante mais pleine d’émotion.
Si l’album est entièrement instrumental, l’omniprésence de la flûte est primordiale pour structurer l’ensemble et jouer quelque part le rôle du chant. Les différents titres sont composés de « mouvements » divers visitant le classique, le progressif symphonique traditionnel, le néo-progressif mélodique et le progressif expérimental et décalé.
Musique classique avec des séquences d’un prog de chambre très délicat où la flûte, le violoncelle, le piano ou la guitare rivalisent de raffinement en duo, trio ou quatuor comme dans les premiers mouvements de Ur Vilande et Sorgmantel. Musique classique aussi dans l’esprit avec l’entame de Snardom qui n’est pas sans rappeler la force d’un orchestre symphonique dans certains mouvements puissants et on visualise sans peine un chef d’orchestre qui mène l’ensemble à la baguette avec fougue.
Progressif symphonique aussi bien sûr : ici (vers 3’45 dans Ur Vilande) King Crimson est appelé en renfort avec Epitaph, là, le progressif alerte de Beardfish ( notamment dans Langtans klocka) et ici et là l’ombre de Yes renforcée par la basse. Ailleurs, on pense à IQ et ses mélodies superbes notamment à 7’30 dans Snardom…
Ah ! Snardom ! Sans aucun doute un des meilleurs titres du prog (forte entrée en matière symphonique, passage RIO, délicat duo piano/violoncelle, Yes, Beardfish, très belle mélodie à la IQ et un superbissime passage à 11’ à tel point que Progechoes n’avait pas été aussi ému depuis… Echoes !