870. ANGE Moyen-âge  (2012) > 3.66

1. Tueuse à gages (4:05) > 3
2. Le premier arrivé attend l'autre (4:16) > 3
3. Opéra-bouffe ou la quête du gras (5:54) > 3
4. Les mots simples (3:34) > 3
.............................................................................
5. Moyen-Age a) Un goût de pain perdu (7:55) > 4
6. Moyen-Age b) Camelote (2:50) > 4
7. Moyen-Age c) Le cri du samouraï (3:43) > 4
8. Moyen-Age d) A la cour du roi nombril (10:24) > 4
9. Moyen-Age e) Les clés du harem (3:47) > 3
10. Moyen-Age f) Je ne suis pas de ce monde (8:25) > 4
11. Moyen-Age g) Entre les gouttes (7:16) > 4
12. Moyen-Age h) Abracadabra (5:18) > 5

Un album un peu bancal entre chansons et projet progressif plus ambitieux sur le monde à la dérive. Les titres courts (principalement dans la première partie) allant de la variété au rock en passant par le pop-rock et la chanson française sont d'un intérêt limité.
Par contre, la suite Moyen-âge est très intéressante et renoue avec le progressif par le côté onirique d'une musique plus présente  qui s'affirme avec bonheur. Boucles hypnotiques, rythmes lancinants, ambiances qui s'étalent longuement de manière envoûtante renforcent le côté progressif. On se prend même à retrouver ça et là des sonorités de l'Ange 70's (au début de A la cour du roi nombril et à la fin d'Entre les gouttes par exemple) et on se dit qu'on aurait pu nous offrir un coup de coeur avec plus d'ambition (ne pas inclure la première partie et faire de Moyen-âge une suite unique de 50 mn en améliorant la progressivité).

868. ANGE  Souffleur de vers (2007) >  3

1. Tous Les Boomerangs Du Monde (4:50) > 2
2. Les Écluses (4:58) > 2
3. Dieu Est Un escroc (8:15) > 3
4. Nouvelles Du Ciel (3:16) > 4
5. Interlude (2:01)
6. Où Vont Les Escargots? (4:19) > 3
7. Coupée En Deux (5:58) > 4
8. Les Beaux Restes (4:17) > 4
9. Souffleurs De Vers (Synopsis) (3:05)
10. Souffleurs De Vers (Film) (16:45) > 3
11. Journal Intime (2:33) > 2

Pour les textes, chacun trouvera, dans cet album, son bonheur selon sa sensibilité mais pour la musique, on ne peut pas dire que cela soit convainquant. Les deux premiers titres (Tous les boomerangs du monde et Les écluses) sont plutôt de la variété ou de la chanson française plus ou moins rock mais la musique vient simplement en accompagnement ou pour allonger inutilement le propos en fin de titre.
Dieu est un escroc, après un bon début plein de musicalité, manque de cohérence, retombant  dans les travers de la variété avec un passage inutilement répétitif puis alignant un beau solo de guitare et des riffs plus hard inattendus.
Les deux meilleurs titres sont chantés par Tristan Descamps avec un très beau texte sur la mort (Nouvelles du ciel) et Caroline Crozat qui chante superbement un excellent "Coupée en deux" où la guitare se montre à son avantage.
Quant à la suite progressive "Souffleur de vers", hommage au verbe et aux mots, elle n'a pas convaincu Progechoes qui n'y trouve ni la progressivité nécessaire ni le caractère onirique indispensable au genre.

866. ANGE Culinaire lingus (2001) > 3.66

1. Jusqu'où iront-ils (8:55) > 4
2. Cueillir les fruits du sérail (6:03) > 4
3. Adrénaline  (4:02) > 4
4. Farces et attrapes (2:40) > 3
5. Culinaire Lingus (5:05) > 3
6. Les odeurs de cousine (5:51) > 3
7. Intérieur nuit (3:28) > 4
8. Univers et nirvana (3:51) > 4
9. Gargantua (5:25) > 4
10. On sexe  (6:32) > 4
11. Cadavres exquis (10:27) > 4
12. Autour d'un cadavre exquis (11:34)  > 4

Ange poursuit son renouveau dans la lignée de La voiture à eau avec un album dont le thème ne vous échappera pas. Pas forcément entièrement convainquant mais avec quelques titres intéressants notamment les deux titres mixés par Steven Wilson dans lesquels c'est la musique qui fait sens avec un emportement implacable très progressif (Jusqu'où iront-ils et Cadavres exquis). On appréciera également le côté celtique d' Adrénaline avec violon et cornemuse et le beau texte d'Intérieur nuit chanté par Tristan Descamps avec accompagnement minimaliste. On aimera moins les textes peu réussis de Culinaire lingus et Les odeurs de cousine.
A noter le bonus instrumental très sympa Autour d'un cadavre exquis avec des interventions de guitaristes amis (Dan Ar Bras, Jean-Pascal Boffo, Paul Personne,...)

864. ANGE  Les larmes du dalaï-Lama  (1992)  > 3.66

1. Les Larmes Du Dalaï Lama (6:04) >4
2. Le Ballon De Billy (5:19) > 3
3. Tout Oublier (5:16) > 3
4. La Bête (6:23) > 5
5. Bonnet Rouge (5:07) > 3
6. Nonne Assistante À Personne À Tanger (8:35) > 4
7. Couleurs En Colère (5:38) > 5
8. Les Herbes Folles (7:26) > 3
9. Les Enfants Du Hasard (5:43) > 3

Le dernier album d'Ange avec le line up quasi original est un album très correct avec un son excellent. Un album qui retourne parfois au progressif mais qui se veut plutôt rock avec encore des relents de variété qui s'incrustent. Côté prog, on n'est parfois proche du néo de Marillion notamment dans le bon titre d'ouverture Les larmes du Dalaï-Lama. Côté rock, on retiendra par exemple Nonne assistante à personne à Tanger et surtout l'excellent rock bluesy La bête. L'album met la guitare en vedette avec deux guitaristes, Jean-Micehl Brezovar et Robert Defer qui proposent de très bonnes parties de guitare ( la fin de Le ballon de Billy, La bête, Nonne assistante..., Couleurs en colère...). Les textes sont intéressants mais inégaux. Progechoes aime beaucoup la voix de Christian Descamps quelque part entre Nougaro et Michel Jonasz quand il ne force pas. On appréciera particulièrement l'émotion apportée par le très beau Couleurs en colère.
Au bureau des réclamations, on signalera des retours vers la variété avec des refrains répétés assez agaçants (Le ballon de Billy, Tout oublier) et la batterie stupide qui persiste ça et là (Bonnet rouge, Les herbes folles, Les enfants du hasard).
 

862. ANGE  Tout feu tout flamme (1987) > 2.87

1. Tout feu tout flamme (4:31)
2. Tout contre tout (5:16)
3. Coquille d'oeuf (3:43)
4. C'est pour de rire (7:09)
5. Sur les grands espaces bleus (6:37)
6. 3 x 1 = nous (3:42)
7. J'suis pas d'ici (2:30)
8. Il est le soleil (7:27)

Après tous ces albums médiocres, Tout feu tout flamme reprend un peu de couleurs d'Ange mais c'est un album un peu bâtard entre variété et progressif. Si le groupe abandonne le rock FM pour une musique plus acceptable, il propose encore quatre plages (1,2,6,7) de type variété  allant de l'acceptable (la reprise du single des 70's Tout feu tout flamme) à l'insupportable (3x1= nous, qu'auraient pu chanter Sheila et Ringo).
Par contre, Coquille d'oeuf est une belle chanson où la musique se fait plus subtile et où l'on retrouve un peu de musicalité avec un Christain Descamps sur un registre moins haut perché qui évoque parfois Nougaro (si.. mais un peu..)
Reste trois titres plus progressifs. C'est pour de rire est écrit à l'occcasion de la mort du père des frèresDescamps. Le début est très réussi : on retrouve d'abord l'esprit de l'Ange des 70's puis on enchaîne par un très beau passage instrumental plein de nostalgie. Mais la fin du titre n'est pas à la hauteur et on retombe dans la variété pour les parties chantées. Les deux autres titres longs, plutôt progressifs, (Sur les grands espaces bleus, Il est le soleil) sont moins convainquants.