L'écho de Progechoes Les classiques du rock progressif et quelques autres
50 ans de rock progressif 100 discographies commentées Le ProgTop 100 de Progechoes ... et plus si affinités...
"Le rock progressif repose sur la création d'univers globaux, alternatifs par des traitements oniriques, surréalistes ou inspirés de la fantasy ou de la science-fiction. Ecouter du rock progressif, c'est souvent laisser son esprit flâner dans un musée d'art contemporain, allant des peintures nostalgiques des impressionnistes, de celles abstraites du groupe munichois du Blaue Reiter jusqu'aux oeuvres contre-culturelles du pop art..." (Jérôme Alberola)
1220. DJAM KARET A sky full of stars for a roof (2019) > 4.25
1. Beyond the Frontier (5:49) > 4
2. Long Ride to Eden (5:58) > 4
3. West Coast (5:57) > 4
4. A Sky Full of Stars for a Roof (11:05) > 4 5. Dust in the Sun (3:00) > 5
6. On the Third Day Arrived the Crow (4:03) > 4
7. Specter of Twilight (3:27) > 4 8. Night Falls (4:58) > 5
Djam Karet poursuit son chemin sur la voie d'un prog instrumental toujours agréable et plus souvent renouvelé qu'on ne pourrait le penser. Le groupe a souvent alterné les albums planants/psyché/oniriques et les albums plus énergiques/flamboyants. Cet opus est plutôt planant/onirique mais là n'est pas l'essentiel. Gayle Ellett, guitariste de qualité comme on le sait, est crédité de près de 30 instruments divers d'ici et d'ailleurs et propose cette fois une palette de paysages sonores riches de sonorités et d'ambiances très figuratives ; en effet, contrairement aux titres de la majorité des albums instrumentaux, les titres de l'album sont parfaitement décrits et mis en sons par le groupe qui produit ici un album très original.
Un album de space ambient au tempo lent, atmosphérique, léger et aérien avec une grande place aux claviers à peine agrémentés par quelques soli de guitares veloutées et avec une quasi absence de batterie.
1. Prince of the Inland Empire (5:35) > 5
2. Living in the Future Past (4:50) > 5
3. Desert Varnish (7:18) > 5
4. Wind Pillow (4:39) > 5
5. Lost Dreams (3:49) > 5
6. Empty House (6:07) > 5
7. On the Edge of the Moon (8:36) > 5
Djam Karet continue à alterner les deux faces de sa musique instrumentale et après le voyage psyché du dernier album nous propose une de ses meilleures réalisations avec ce Regenerator 3017 (30 ans-17 albums). L'album revisite les sonorités des 70's et ne comporte aucune faiblesse. La basse est maîtresse du jeu et mène la danse tout au long de l'album, une basse chantante et dynamique, très présente qui enchante les morceaux. Gayle Elett nous prouve une nouvelle fois qu'il est un grand guitariste et nous offre de superbes parties de guitare moelleuses, chaleureuses, bluesy dans la lignée des guitares magiques de Gilmour ou Latimer. Alors, prenez du plaisir avec le très camelien Prince of the Inland empire, le canterbury de Living in the future past, le jazz bluesy façon SBB de Desert varnish ou les douceurs floydiennes de Wind pillow et de superbe ballade Lost dreams ou encore avec le lyrisme de la plage finale On the edge of the moon dans laquelle piano et guitare font des merveilles.
L'identité schizophrénique de Djam Karet choisit cette fois le côté "tripo-onirique" (si je peux me permettre ce néologisme) avec un long voyage de 47 minutes en un seul titre à ranger à côté de Voyage 34 de Porcupine Tree. C'est bien fait et très agréable mais d'un intérêt moyen sauf à rechercher une musique onirique pour voyager ailleurs...
1. Hungry Ghost (8:32) ( reprise de A night for Baku) > 4
2. The Red Threaded Sexy Beast (12:42) ( de A night for Baku) > 4
3. Consider Figure Three (9:48) (de Suspension and displacement) > 4
4. The Packing House (12:56) (de Recollection harvest) > 4
5. Dedicated to KC (9:48) (Reprise de RichardPinhas) > 4
6. The Gypsy and the Hegemon (10:55) (de Recollection harvest) > 4
Cinq ans après Recollection harvest, Djam karet ne propose qu'un album de reprises...
Le groupe précise :
"All music played by hand, and recorded live in studio, without any overdubs or computer manipulation..."
Bon... Mais était-ce nécessaire ? Le son est plus brut, plus vrai mais moins bon.
Progechoes ne voit pas l'intérêt d'un tel album même s'il est bon puisque le choix des titres est judicieux.
Recollection Harvest:
1. The March To The Sea Of Tranquility (7:18) > 4
2. Dr. Money (7:12) > 3 3. The Packing House (11:11) > 5
4. The Gypsy And The Hegemon (9:20) > 4
5. Recollection Harvest (10:06) > 4
Indian Summer:
6. Indian Summer (4:10) > 4
7. Open Roads (4:57) > 4
8. The Great Plains Of North Dakota (3:13) > 3
9. Dark Oranges (3:44) > 3 10. Twilight In Ice Canyon (5:16) > 5 11. Requiem (4:16) > 5
ENTRE FLAMBOYANCE ET AMBIANCE
Pour la troisième fois, Djam karet propose deux albums "jumeaux" qui sont censés montrer deux facettes du groupe. Cette fois, les deux opus sont regroupés en un seul album qui n'est pas loin d'être le meilleur de Djam karet.
>Recollection harvest offre un progressif instrumental symphonique flamboyant avec des titres assez longs qui puisent leurs influences dans les 70's ( Camel, Floyd, encore un peu de King Crimson et une larme de Genesis). A ses débuts, Djam karet était un groupe à 2 guitares qui mettait cet instrument à l'honneur mais il utilise aujourd'hui beaucoup de claviers puisque 4 des 5 musiciens jouent du clavier.
> Indian summer fait plutôt dans l'ambiant plus délicat, acoustique, folky, musique du monde ou planant floydien (Twilight in ice canyon et Requiem)
Il est dommage que Djam Karet ne songe pas à mêler ces deux facettes pour composer de véritables suites progressives car on reste toujours sur sa faim avec ce groupe.
Un bon album de Djam Karet très électrique et qui remet la guitare au centre.
Cependant, Progechoes n'aura probablement jamais de coup de coeur pour le groupe. Il faut dire que le style instrumental en rock, fut-il progressif, est quand même orphelin de la voix...
Si la guitare donne une unité à l'album, il n'en est pas moins très varié. On pourra apprécier le très bon neo-prog Dream portal ou les plages jazzy ( l'excellent Hungry ghost ou Heads of Ni-Oh) mais on pourra préférer les titres à la Ozric Tentacles ( Ukab maerd, Scary circus) ou les planants Chimera moon et Sexy beast). Enfin, Djam karet renoue avec l'influence crimsonienne avec The red thread.
531. DJAM KARET Ascension New dark age Vol 2 (2001) > 4
1. Arose From The Ashes (5:30) > 4
2. Licking The Skull (1:50) > 1 3. The Hanging Tree (6:58) > 5
4. Swimming In Th Big Sky (4:35) > 4
5. Special Cases (4:46) > 4
6. Stage Three (6:24) > 4 7. Disintegration (16:06) > 5
Edition limitée à 750 copies avec du matériel issu des sessions de New dark age et beaucoup plus intéressante que le volume 1.
L'ambiance générale est planante hypnotique avec de beaux moments à la guitare acoustique comme la première partie de Arose from the ashes ( folk avec des accords semblant issus de "And you and I" de Yes) ou la première partie de Disintegration (très beau, respirant le calme, la sérénité ou le bien-être). Beaucoup de titres planants comme le floydien The hanging tree et sa belle guitare ou des titres très Ozric Tentacles ( Special cases ou la 2° partie de Disintegration par exemple).
On pourra reprocher à cet album des moments expérimentaux inutiles ( Licking the skull par exemple), une trop grande linéarité de certains titres ( Swinning in the big sky) et la composition de titres en plusieurs parties sans véritable liaison ( Arose from the ashes et Disintegration).
Les titres de chaque album sont notés de 1 à 5 et la moyenne donne la cotation de l'album.
5 : coups de coeur à écouter en boucle
4 : bons titres
3 : intérêt moyen ou inégal
2 : faible intérêt pour le titre
1 : Ils le vendent ça ? s'emmerdent pas...
Cotation des groupes :
Moyenne des évaluations des albums
+ Nombre d'albums "coup de coeur"