515. LUNATIC SOUL same (album noir) (2008) > 5 ♥
1. prebirth (1:10) > 5
2. the new beginning (4:50) > 5
3. out on a limb (5:27) > 5
4. summerland (5:00) > 5
5. lunatic soul (6:47) > 5
6. where the darkness is deepest (3:57) > 5
7. near life experience (5:27) > 5
8. adrift (3:05) > 5
9. the final truth (7:34) > 5
10. waiting for the dawn (3:36) > 5
THANATONAUTE POST APOCALYPTIQUE
"Le rock progressif repose sur la création d'univers globaux, alternatifs par des traitements oniriques, surréalistes ou inspirés de la fantasy ou de la science-fiction."
C'est Jérôme Alberola qui parle ainsi dans son anthologie du rock progressif parue en 2010
Lunatic soul, side-project du leader de Riverside, le bassiste Mariusz Duda colle parfaitement à cette remarque à laquelle Progechoes souscrit totalement. Ecouter du prog, c'est se laisser aller au rêve et aux paysages imaginaires et se faire son cinéma.
Mes premières écoutes se sont faites sans le livret et cet album illustrait très bien mon fantasme post apocalyptique du type qui se retrouve seul après l'anéantissement du monde :
Prebirth : Intro floydienne mystérieuse pour planter le décor et installer l'ambiance...
The new beginning : Guitare acoustique, batterie tribale, trilles de flûte, vocalises d'outre tombe pour un titre mystérieux avec un petit côté celtique qui nous renvoie au fond des temps.... Le survivant se réveille...
Out on a limb : Début athmosphérique à la Steven Wilson pour ce qui semble la complainte du survivant devant l'horreur... Et puis à 1'50, c'est la prise de conscience, la peur qui enfle puis la course folle à la recherche des êtres chers... Le miracle n'a pas eu lieu... Les pleurs... Et à nouveau la course folle comme une fuite devant le danger...
Summerland : Athmosphérique wilsonnien
Lunatic soul : Sur nappes de claviers floydiennes, une succession d'athmosphères calmes et de crescendos illustrant les hauts et les bas de l'aventure.
Where the darkness is deepest : Extraordinaire instrumental.. Ambiance sombre, inquiétante, résonnances industrielles, mystérieux et expérimental à coup d'effets sonores et de basse monstrueuse... Très science-fictionnesque.
Near life experience : Un départ plus lumineux et plus mélodique évolue en crescendo vers un piano jazzy excellent
Adrift : Nouveau titre athmosphérique wilsonnien
The final thruth : Complainte sur un motif répétitif de batterie et percus tribales puis changement de rythme pour un crescendo révolté
Waiting for the dawn : Reprend l'athmosphère du début (The new beginning)
Après découverte du livret, il s'avère qu'il s'agit d'un album concept sur la vie après la mort qu'on pourrait rapprocher du livre de Bernard Werber, les Thanatonautes. L'illustration musicale en est excellente aussi comme quoi le rock progressif permet à chacun de développer son univers onirique.
Au niveau musical, les références sont Pink Floyd pour l'aspect planant, les nappes de claviers, l'utilisation d'effets et bruitages et l'importance de la basse et Porcupine Tree pour le côté athmosphérique, le son puissant de grande qualité et les successions de moments calmes et de crescendos puissants.
On notera l'absence de guitare électrique mais une puissance extaordinaire dans le son avec, en vedette, la basse lourde, profonde, puissante, énorme et une batterie dans les sons graves, excellente, subtile, qui participe à la création des ambiances mystérieuses et inquiétantes avec la basse (notamment dans les plages 2-3-6). Les nappes de claviers, omniprésentes en fond, représentent bien la continuité du temps et le couple géant basse/batterie pose les ambiances.