L'écho de Progechoes Les classiques du rock progressif et quelques autres
50 ans de rock progressif 100 discographies commentées Le ProgTop 100 de Progechoes ... et plus si affinités...
"Le rock progressif repose sur la création d'univers globaux, alternatifs par des traitements oniriques, surréalistes ou inspirés de la fantasy ou de la science-fiction. Ecouter du rock progressif, c'est souvent laisser son esprit flâner dans un musée d'art contemporain, allant des peintures nostalgiques des impressionnistes, de celles abstraites du groupe munichois du Blaue Reiter jusqu'aux oeuvres contre-culturelles du pop art..." (Jérôme Alberola)
1117. THE TANGENT The slow rust of forgotten machinery (2017) > 4
1. Two Rope Swings (6:32) > 4 2. Dr. Livingstone (I Presume) (11:58) > 5 3. Slow Rust (22:31) > 4 4. The Sad Story Of Lead and Astatine (16:00) > 3 5. A Few Steps Down The Wrong Road (17:31) > 4 6. Basildonxit (5:21) Bonus track
Comme tous les albums du groupe, cet opus est un très bon album de progressif jazzy mais je dirais un album de plus, sans plus. On regrettera un aspect jazzy ambient trop présent et des vocaux envahissants d'autant plus que ce sont, la plupart du temps, des récitatifs. Finalement, on se trouve à préférer l'instrumental Dr Livingstone qui est un excellent jazz rock plus pêchu que le reste de l'album.
1. Polly (4:34) > 5 2. Something in the way (2:45) > 5 3. Lithium (3:45) > 5 4. Smells like teen spirit (5:00) > 5 5. SLA 1 (4:52) > 5 6. The man who sold the world (4 :27) > 5 7. SLA 3 (2:23) > 5 8. Been a son (4:53) > 5 9. About a girl (2:44) > 5 10. Rape me (4:46) > 5 11. Heart shaped box (2:41) > 5 12. SLA 4 (4:38) > 5 13. Lounge act (3:51) > 5 14. SLA 5 (3:10) > 5
Smells like... Nirvana. Aranis adapte 9 titres de Nirvana et c'est une belle réussite car le groupe ne se contente pas de banales reprises . Le côté sombre, mélancolique et torturé (bien rendu notamment dans l'attaque des instruments) est agrémenté de diversions lumineuses et virevoltantes. Ou quand le pessimisme de Nirvana rencontre l'optimisme d'Aranis... L'album est complété par des plages de Joris Vanvinckenroye, les SLA 1,3,4,5 (Mais où est passé le 2 ?), des titres sombres et puissants qui ne sont pas sans rappeler Alamailman Vasarat.
Nouvelle livraison de compositeurs belges pour Aranis... Un album plus varié avec des titres courts qui font dans le loufoque vocal (Tolles Pferd notamment) ou l'humour musical (Kablamo). On se rapproche ici du punk, là de Zappa et ces deux influences n'attirent pas Progechoes... Le côté classique est plus discret pour un album plus rock à l'image de La vague dont les sonorités grinçantes des cordes ne sont pas du plus bel effet. Les cordes en léger retrait, c'est le piano qui prend le dessus ainsi que la guitare qui se fait même électrique. On appréciera néanmoins le très énergique Hit, les deux chansons où l'accordéon domine (Chanoi et Funambul) et l'excellent Cell stress, plage RIO très dramatique et proche d'Univers Zero
1. Nonchalance (04:33 ) > 5 2. Le Feu (07:30) > 5 3. Inara (05:17) > 5 4. Gentlemen of Leisure (04:15) > 5 5. Where is Grommit? (05:02) > 5 6. Le Mar t'eau (06:26) > 5 7. Short story (01:56) > 5 8. L1 (05:21) > 5 9. Salernes (04:09) > 5 10. Bulgarian Flying Spirit Dances II (05:43) > 5 11. Ersatz (06:18) > 5
Aranis a demandé à des compositeurs belges de composer chacun un titre pour le groupe. Le résultat est tout à fait passionnant. Après un opus sublime avec un choeur féminin (Songs from mirage) et un album plus percutant (Roqueforte), Aranis revient à son propos des débuts. Le groupe de musique de chambre explore les possibilités infinies des sonorités et des compositions. Le sextuor part d'une base classique à laquelle s'ajoute la puissance du rock (sans sa section rythmique habituelle) et explore des contrées escarpées, plus expérimentales, glisse vers le côté dansant du folklore ou se perd aux confins mystérieux du paysage sonore sans jamais oublier l'aspect mélodique.
1. Roque (5:54) 2. Ade I (1:03) 3. Past (5:31) 4. Ade II (1:33) 5. Noise (11:46) 6. Ade III (1:17) 7. Naise (10:54) 8. Ade IV (2:31) 9. Tissim (5:40) 10. Aila (8:12) 11. Forte (3:08)
Nouvelle évolution pour Aranis qui conserve sa base classique de musique de chambre mais s'adjoint les services d'un percussionniste et de Pierre Chevalier (Present/Univers Zero) au piano pour un opus moins axé sur la mélodie mais plutôt sur le rythme. Les titres sont très alertes, vifs parfois furieux. L'énergie et le dynamisme sont omniprésents, seulement atténués par des interludes courts (les Ade) plus mystérieux. On se rapproche plus d'Univers Zero cette fois et la base classique évolue parfois vers un esprit plus jazz. L'accordéon, lui-même change de registre, abandonne le côté retro/folklore pour une influence jazz ou tango.
Aranis progresse encore en ajoutant à sa musique de chambre aventureuse et complexe un choeur féminin à trois voix de toute beauté qui ajoute de la profondeur et qui donne corps et âme à la musique. Un puissant onirisme se dégage, quelque peu mystique ou plutôt venant des temps lointains celtiques. La musique se fait tour à tour sombre et mystérieuse, lumineuse et optimiste ou folklorique et celtique. D'aucuns verront du Magma chez ces Kobaïens belges et il est vrai que le choeur féminin s'y réfère sans doute mais la musique ne s'apparente pas vraiment à la transe magmaïenne. En tout cas, voilà une musique qu'on aimerait entendre jouer dans une cathédrale. Coup de coeur une nouvelle fopis !
Deuxième album qui confirme l’excellence de ce groupe de musique de chambre qui surprend toujours par la richesse des sonorités et l’inventivité des associations instrumentales. Le septuor associe avec bonheur des moments vifs, légers et alertes le rapprochant de Vivaldi à des moments très expressifs plus expérimentaux en passant par une douce mélancolie retro apportée par l’accordéon. On pourra reprocher quelques motifs rythmiques parfois trop répétitifs et l’apport du saxophone dans Waris, venant rompre l’équilibre sonore, qui n’est pas très pertinent mais ces détails n’enlèvent rien à la qualité de l’album.
Classer Aranis dans le rock progressif n’est peut-être pas pertinent mais on pourra le placer dans les musiques progressives. En effet, la base n’est pas rock mais franchement classique avec un septuor qui s’articule autour des cordes (2 violons et une contrebasse) et de la flûte. On y ajoute un piano, un accordéon et une guitare plutôt discrète pour multiplier les possibilités. Le groupe propose des pièces classiques originales à la grande richesse mélodique et qui s’aventurent par des chemins divers et très variés capables d’associer dans les 5 premiers titres, la mélancolie, le mystère, le dansant du folklore, la vivacité d’un Vivaldi ou d’un Bach ou le tourment de la musique russe. La cinquième plage (Zilezi), plus longue, rejoint l’inéluctable d’un Univers Zero avec un crescendo post-rock très prenant. La fin de l’album propose des plages plus expérimentales mais non moins intéressantes.
1109. ACCORDO DEI CONTRARI Violato intatto (2017) > 5 ♥
1. Folia Saxifraga (4:26) > 5 2. Monodia (6:37) > 5 3. Blue-S (5:43) < 5 4. Shamash (8:06) > 5 5. Idios Cosmos (6:20) > 5 6. E Verde è l'Ignoto su cui Corri (7:14) > 5 7. Marienkirche (3;39) > 5 8. Di Eccezione in Variante (7:22) > 5 9. Usil (6:37) > 5 10. Eros vs Anteros (10:01) > 5 11. Il Violato Intatto (7:08) > 5
Après une série d'excellents albums de jazz rock progressif, Accordo dei contrari réussit enfin le coup de coeur qui manquait à Progechoes ! Moins jazz et plus progressif, l'album se fait très inventif (sonorités, couleurs, compositions) et propose des ambiances très variées notamment grâce aux claviers de Giovanni Parmeggiani qui offre des sonorités toujours renouvelées allant jusqu'à faire oublier l'absence de basse dans cette formule du groupe qui intègre cette fois un saxo. On voyagera donc entre Van der Graaf Generator (notamment dans Monodia) et King Crimson (boucles de guitares récurrentes) avec de nombreux passages (ou intro) space et mystérieux qui permettent de casser le côté linéaire que j'ai pu reprocher parfois au groupe. A noter un Marienkirche très floydien qu'on verrait bien servir d'intro à un titre des Floyd et le Blue-S quasi rock and roll. Un très bon moment !
Les titres de chaque album sont notés de 1 à 5 et la moyenne donne la cotation de l'album.
5 : coups de coeur à écouter en boucle
4 : bons titres
3 : intérêt moyen ou inégal
2 : faible intérêt pour le titre
1 : Ils le vendent ça ? s'emmerdent pas...
Cotation des groupes :
Moyenne des évaluations des albums
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