L'écho de Progechoes Les classiques du rock progressif et quelques autres
50 ans de rock progressif 100 discographies commentées Le ProgTop 100 de Progechoes ... et plus si affinités...
"Le rock progressif repose sur la création d'univers globaux, alternatifs par des traitements oniriques, surréalistes ou inspirés de la fantasy ou de la science-fiction. Ecouter du rock progressif, c'est souvent laisser son esprit flâner dans un musée d'art contemporain, allant des peintures nostalgiques des impressionnistes, de celles abstraites du groupe munichois du Blaue Reiter jusqu'aux oeuvres contre-culturelles du pop art..." (Jérôme Alberola)
Un Magma soft, court, et qui n'entre pas en transe mais un bel album qui fait la part belle aux vocaux et au piano. Progechoes aime beaucoup aussi ce Magma moins martial et plus sensible. Félicité Thösz présente dix courtes pièces pour piano et voix (les autres instruments étant plutôt utilisés comme arragements) dont le sommet est le très épique Tëha où Stella Vander fait des merveilles et Waahrz, très belle pièce romantique au piano. Toutes les pièces sont agréables et on appréciera aussi Dzoï et son chant médievo-folklorique ou encore la paire Tsaï/öhst et sa rythmique rapide au piano qui semble vouloir entrer en transe... mais non Magma a décidé de rester sage sur ce coup-là.
Le deuxième titre, sorte de comptine pour syndicalistes de maternelle est curieux et anecdotique...
1. Ëmëhntëhtt-Ré I (6:53) > 4 2. Ëmëhntëhtt-Ré II (22:25) > 5 3. Ëmëhntëhtt-Ré III (13:06) > 5 4. Ëmëhntëhtt-Ré IV (3:54) > 5
5. Funëhrarïum Kanht (4:19) > 4
6. Sêhë (0:27) > 4
L'oeuvre la plus classique de Magma. Une symphonie très lyrique particulièrement enthousiasmante que Progechoes devra réécouter attentivement mais qui mérite sans doute le coup de coeur....
1. K.A I (11:12) > 5 2. K.A II (15:53) > 5 3. K.A III (21:43) > 5
Composé en 1972 entre MDK et Kontarkhosz, K.A. est bien dans la lignée de ses illustres prédécesseurs. L’album est sans aucun doute le plus progressif de Magma notamment dans les sonorités et de par la composition plus classiquement rock du groupe. Cependant, K.A. garde toutes les caractéristiques de la zeuhl (ostinatos obsessionnels et transe finale notamment) mais il est débarrassé des protubérances dérangeantes (cris, vocaux éructés, traits aigus…) et ce n’est pas plus mal. L’intérêt de l’album, c’est l’excellent travail sur les vocaux avec les nombreuses polyphonies qui combinent à merveille les possibilités des chanteurs. On appréciera également un bon passage jazz-rock dans le K.A. II et la longue intro musicale progressive et onirique de K.A. III.
1. Call From The Dark (Ooh Ooh Baby) (7:20) > 4
2. Otis (5:20) > 4,5
3. Do The Music (4:25) > 3 4. Otis (Ending) (1:59)
5. I Must Return (6:32) > 4
6. Elephas Levi (11:15) > 4.5
7. The Night We Died (4:13) > 3
On pourra toujours snober cet album sous prétexte qu'on attendait la suite de De Futura ou un Theusz Hammtahk part 4 mais cet opus est tout à fait agréable et ce qui ne gâte rien, avec une production de qualité et de beaux arrangements. On ne va tout de même pas reprocher à Vander de vouloir faire autre chose : il se consacre à la production, délaisse sa batterie et se fait plaisir au chant (Anglais et Français) et au piano.
Trois titres très rythmés (soul/rhythm and blues/disco) dégagent une belle énergie et sont tout à fait honorables dans le genre (Call from the dark, Do the music et I must return) tandis que The night we died clôt doucement l'album sur un gospel dépouillé et serein. Mais l'album nous offre aussi deux pépites très goûteuses. Otis est un bel hommage à Otis Redding : une très belle première partie délicate comme du Léo ferré puis après le fameux cri, retour au jazz. La meilleure plage est assurément Elephas Levi et c'est d'ailleurs le titre le plus proche de l'esprit Magma :un titre acoustique (piano/flûte/voix/percus) qui est un doux balancement bercés par de beaux motifs vocaux obsessionnels.
Album live avec la première et la troisième partie de la trilogie Theusz Hamtaahk.
La première partie n'est pas enthousiasmante avec sa partie centrale en forme de cavalcade trop linéaire.
La version de MDK est excellente (intro avec paroles en français ayant le côte théâtral d'Ange)
Un album de titres courts où le rythme est à l'honneur dès le premier titre avec le très funk The last seven minutes qui ne peut qu'entraîner l'adhésion (Belle performance de Vander qui utilise sa voix comme un saxophone). On continue en rythme avec la soul music du très bon Spiritual. Rind-ë est un beau duo piano classique/voix.
Les titres centraux (Liriïk Necronomicus Kanht et Maahnt) sont assez repoussants par leurs vocaux déjantés et barjots.
On revient à la qualité en fin de l'album. Dondaï, après une belle intro apaisée (quelque peu orientale puis proche du matin de Grieg) est un beau duo vocal plein d'émotion et une belle discussion épico/nostalgique. Nono termine superbement l'album en remettant le rythme à l'honneur.
Üdü Wüdü est essentielllement un album de Jannick Top le bassiste et de Christian Vander réalisé autour du chef d'oeuvre De Futura et qui fut complété par cinq titres courts. Des titres courts moins sombres, plus légers mais qui conservent le côté obsessionnel du groupe. Üdu Wüdü (le titre),le plus lumineux avec cuivres et chant féminin apaisé, a un petit côté dansant des îles... Troller tanz a un petir air comique très Chaplin... Soleil d'ork s'assombrit avec la basse hypnotique de Top et Zombies est appréciable par la performance de Vander à la batterie.
Quant à De Futura, c'est un terrible duo basse/batterie, une longue pulsation sombre où les autres instruments ne servent que de fil d'Ariane pour éviter au duo de se perdre dans les ténèbres. Progechoes a hâte de voir ça en vidéo !
Un live excellent et indispensable pour :
- Köhntark, une version superbe de Köhntarkösz avec Didier Lockwood et son violon
- le très beau travail vocal d'Ëmëhntëht-Rê associé à un space quasi floydien (si si...)
- la très dynamique version de Kobaïa et son groove du tonnerre de dieu
- un Magma rare : doux, léger et aérien (Lïhns)
- une version originale de Da Zeuhl Wortz Mëkanïk avec la touche mélancolique du violon
et ! un fa-bu-leux Mëkanik Zaïn : superbe intro sombre, mystérieuse, space puis les motifs obsessionnels magmaïens se mettent en place et le violon développe ses arbesques avant d'entrer en transe à son tour... petit break... applause... et ça repart pour une deuxième partie de folie dans laquelle tous les chamans de la terre se seraient donnés rendez-vous pour la transe millénaire rédemptrice. (et l'en a bien besoin le monde...)
Les titres de chaque album sont notés de 1 à 5 et la moyenne donne la cotation de l'album.
5 : coups de coeur à écouter en boucle
4 : bons titres
3 : intérêt moyen ou inégal
2 : faible intérêt pour le titre
1 : Ils le vendent ça ? s'emmerdent pas...
Cotation des groupes :
Moyenne des évaluations des albums
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